La première édition des « L de la nuit » a attiré
jeudi 11 avril, entre 17h et 23h30, un public nombreux et enthousiaste.
Plus de 300 personnes ont arpenté la dalle, ornée pour
l'occasion d'un tapis rouge, investi la bibliothèque universitaire et les amphis,
méconnaissables. Il y a eu beaucoup de monde, beaucoup plus que les 300
personnes sur lesquelles nous avions tablé pour le buffet : plus de profs
que d’étudiants au début, pour une ouverture en fanfare et en latin qui a
marqué les esprits ; mais beaucoup plus d’étudiants que d’enseignants
ensuite, au fur et à mesure que la soirée avançait.
L’exposition de la bibliothèque a fait une belle
démonstration des talents graphiques de nos étudiants : quelques unes de
leurs œuvres viendront bientôt décorer les murs encore nus de la salle des
profs. Le concert lyrique a harmonieusement conjugué leurs talents musicaux et
ceux de leurs enseignants : les lais médiévaux chantés et accompagnés à la
harpe celtique par Magalie Saneba, puis le magnifique concert « Hétérotopies
de l’amour » conçu et interprété pour les chants baroques par Roberto Poma
(dont beaucoup auront découvert l’admirable voix de ténor), accompagné au
violoncelle et au piano, par un de ses étudiants, Jean-Marie Chevalier, à la
contrebasse et au violon par Arnaud Baubérot et sa fille Judith, ainsi que par
la voix de Frédéric Gros pour des textes philosophiques et poétiques aussi
ardus qu’inspirés.
Entre-temps et pendant toute la soirée on s’est pressé
à l’atelier d’origami et de calligraphie de nos étudiantes chinoises et
japonaises et aux quizz les plus variés : le redoutable quizz d’histoire
que certains ne sont pas peu fiers d’avoir gagné, quizz d’anglais mené à un
train d’enfer par un lecteur et deux de nos collègues survoltés, quizz tardif
de mots-valises où notre vice-doyenne linguiste a épuisé le peu de neurones qui
nous restaient. Toute la soirée a été scandée par les démonstrations de
lexicométrie des étudiants – impressionnantes – de Jean-Marc Leblanc.
Les lectures de poésies et des textes primés aux
concours d’écriture ont donné un premier aperçu des talents dramatiques de nos
étudiants littéraires, qui ont éclaté dans « Littéléréalité », la
performance hilarante de la revue UPPERCUT. Les différents concours dont on a
remis les prix ont consacré leurs autres talents : d’écriture, bien sûr,
avec le concours de nouvelles, mais aussi de réalisation et de mise en scène,
avec le festival du court métrage, et enfin à nouveau musicaux avec les deux
groupes qui ont clôturé la soirée par des performances d’excellente qualité.
Non seulement nous nous sommes bien amusés, mais nous
avons gagné notre pari d’une manifestation festive qui nous ressemble,
identitaire si l’on veut, au bon sens de ce
terme, manifestant notre identité et ce qui, dans une université
comptant beaucoup de composantes, singularise la nôtre : le lien essentiel
de nos enseignements avec toutes sortes de pratiques culturelles et artistiques
qui les nourrissent et les prolongent à l’université et dans notre vie.
Jeanne-Marie
Boivin, Doyen de la Faculté des LLSH
Sylvie Jouanny,
Professeur des universités
Jean-Marc Leblanc,
Maître de conférences