vendredi 29 juin 2012

30ème anniversaire du Prix de l’Université
décerné par le Conseil général du Val-de-Marne
et autres prix couronnant la recherche à la Faculté des LLSH

Le Prix de l’Université récompense les meilleurs travaux réalisés par des étudiants de doctorat ou de master liés au Val-de-Marne : parce qu’ils y résident, ou parce qu’ils sont inscrits dans ses universités, ou encore parce que leur sujet traite du Val-de-Marne.

Cette année, et pour sa trentième édition, 3 des 11 lauréats distingués sont des docteurs qui ont préparé leur doctorat dans notre UFR : 

1er prix ex aequo :

François VALLEYS pour sa thèse en Philosophie : « Les fondements éthiques de la responsabilité sociale », sous la direction de Monique Castillo

2ème prix ex aequo :
Camille RAMBOURG, pour sa thèse en Langue et Littérature Grecques : « Les topoi d’Aristote Rhétorique II, 23 : enquête sur les origines de la notion de lieu rhétorique », sous la direction de Pierre Chiron

Jean-Marie CHEVALIER pour sa thèse en Philosophie : « Les lois de l'esprit chez Charles S. Peirce », sous la direction de Claudine Tiercelin

Nous avons également le plaisir de signaler les distinctions suivantes :

Le Prix Augustin Thierry 2011 de la ville de Paris a été attribué à Gilles MALANDAIN pour son ouvrage L’introuvable complot. Attentat, enquête et rumeur dans la France de la Restauration, travail issu d’une thèse de doctorat d’Histoire soutenue en 2005 à l'Université Paris-Est Créteil sous la direction de Philippe Boutry
    Le Prix David Thelen 2012, décerné tous les deux ans par l'Organization of American Historians a été attribué à Nathalie CARON et Naomi WULF, pour leur article "The American Enlightenment: Continuity and Renewal" (Transatlantica, Online Journal of American Studies) ; qu’il nous soit permis ici de rendre hommage à la mémoire de Naomi Wulf, disparue cette année, et qui avait été notre collègue à Paris 12 avant d’être nommée à Paris 3

    Le Prix Jacques Cresson 2011 a été conjointement décerné à Yasemin KOSAK (Master 1 LEA) pour sa mission de prospection conduite en Turquie au sein de l’entreprise Strategies et Nedjma LOUATI (Master 2 LEA) pour sa mission de marketing conduite pour l’entreprise Eurodélices.

    Toute l’équipe de direction de la Faculté des Lettres, Langues et Sciences humaines de l’UPEC leur adresse ses plus vives et chaleureuses félicitations.

    Jean-François Dubost
    Vice-Doyen en charge de la recherche




    jeudi 31 mai 2012

    Seconde édition des Journées pédagogiques « L'évaluation des enseignements et des formations » - 22 mai 2012

    La deuxième Journée pédagogique de la Faculté a eu lieu le 22 mai 2012, cette fois sur le thème de l’évaluation : entendre l’évaluation des enseignements, des formations, des maquettes de diplômes. Cette notion, bien ancrée dans l’actualité pédagogique des universités, est à l’œuvre à tous les niveaux d’enseignement. Elle suscite – c’est selon – adhésion, engouement, scepticisme, exaspération : à coup sûr, discussion. Il n’était donc pas inutile de l’interroger et, d’une part, d’examiner ce qui se fait actuellement dans nos formations et à l’UPEC, d’autre part, de se demander ce que l’on en fait et pourquoi.
    Cette 2ème Journée a connu un succès loin d’être garanti d’avance, vu la période : mois de mai chargé en comités de sélection, CNU et réunions de toutes sortes pour la préparation de la rentrée 2012.

    La matinée a été consacrée aux travaux des équipes pédagogiques. Environ 70 enseignants se sont rassemblés pour une réunion générale sur l’évaluation des enseignements telle qu’elle est pratiquée dans la Faculté.  Après une présentation générale, effectuée par Isabelle Laborde-Milaa, vice-doyenne à la pédagogie, de l’évaluation des enseignements au plan national (évolution des textes institutionnels, qui passent de la préconisation à l’injonction forte), suivie d’un bilan  sur  les pratiques assez diverses des départements en la matière, le débat entre collègues a permis d’échanger librement sur les enjeux de ces évaluations, sur leur utilité, sur leurs modalités. Les points suivants se sont dégagés :
    >   Évaluation ou autoévaluation ? Tout d’abord le distinguo à opérer entre l’évaluation et l’autoévaluation par les étudiants, dont on voit bien, du reste, qu’il renvoie à la cote relativement mal taillée que prennent les contenus de ces évaluations. Il s’agit tout autant, selon les enseignants, d’examiner l’implication des étudiants dans leurs études, sans laquelle rien ne peut s’améliorer, que d’évaluer (au sens de juger) la pertinence des enseignements. Cela étant précisé, les questionnaires ne peuvent pas revêtir cette seule fonction. 
    >    En témoignent les retours utiles sur l’architecture des maquettes, le sens et les apports des cours, les difficultés des contenus, l’organisation du travail personnel, les travaux demandés, le fonctionnement des cours, leur intérêt (tel qu’il est perçu par les étudiants, faut-il préciser, ce qui renvoie à la manière dont les enseignants expliquent les objectifs de leurs cours), l’organisation des formations, la logistique, etc. Ces retours font émerger de grandes tendances, voilà un lieu de consensus parmi les enseignants.
    >      « bricolage » ou « marketing » dans la manière de procéder ? La discussion a fait apparaître sinon deux  positions, en tous cas deux types de perplexité.
    -          D’une part, nous, enseignants, ne sommes pas des professionnels de l’évaluation, laquelle demande une analyse et une objectivation des résultats selon des procédures que nous ne possédons pas. Ainsi, à partir de nos questionnaires nous risquons d’accorder un poids démesuré à des données issues d’outils que nous avons « bricolés ». Bref, pour être informatifs et performants, nous faudrait-il adopter une démarche « marketing » ?
    -          D’autre part, nous connaissons nos formations de l’intérieur et avons seuls les questions pertinentes, car nous identifions des lieux de problème et d’améliorations possibles. Donc, revendiquons le « bricolage » qui, en réalité, colle le mieux à l’identité des formations.
    >  Comment, une fois les questionnaires collectés, établir une synthèse, quels points significatifs sélectionner ? En effet, le bilan de la consultation des étudiants n’a pas à être formaté, de même que personne ne souhaite un formatage des enseignements ni des formations : la prise de risque doit pouvoir être libre.
      >        Les modalités pratiques d’évaluation ont ensuite été passées au crible, à travers plusieurs pistes :
    -    Questionnaires comportant des questions qui demandent une rédaction et pas seulement oui/non, pour éviter les effets simplificateurs de la statistique.
    -     Eviter de focaliser sur « l’intérêt » du cours avec un choix entre des degrés de satisfaction : d’une part, l’étudiant n’est pas (ou ne doit pas être) un consommateur-client, d’autre part, la perception de cet intérêt est déterminée par de nombreux facteurs disparates, ce qui ne produit pas de conclusions très exploitables.
    -    Penser à d’autres manières d’interroger les étudiants que par le classique questionnaire : ne pas oublier les dispositifs autres par lesquels peut passer l’appréciation des enseignements : les enseignants-référents de la L1, qui récoltent de nombreux retours de la part des étudiants, et souvent plus libres ou auxquels les enseignants n’auraient pas pensé ; les délégués de filières, avec qui établir un dialogue régulier. C’est le cas de deux départements de la Faculté, qui organisent cela systématiquement, hors questionnaires.
    -       Pratiquement, dans le temps, faut-il évaluer à l’UE/ ECUE ? au semestre ? Toutes les années, du L1 au master ?
    -      Il a été rappelé de ne pas oublier les enseignants eux-mêmes : en effet, l’arrêté (Lang) du 26 mai 1992 stipulait que "pour chaque module ou niveau d'enseignement dispensé, une procédure d'évaluation des enseignements, faisant notamment appel à l'appréciation des étudiants, peut être établie par le conseil d'administration de l'établissement ». L’appréciation des enseignants est donc aussi à solliciter, car ils sont au cœur du dispositif pédagogique des enseignements. 
       >     Enfin, le terme même d’évaluation lui-même a été interrogé, car il ne semble pas nécessairement le plus approprié è lui substituer bilan, analyse, regard critique…? En particulier, reste toujours le risque (ou la crainte) de glisser de l’évaluation des enseignements à celle des enseignants

    Le colloque de l’après-midi a complété et élargi la réflexion : tout d’abord, un exposé technique de Nathalie Périchon (SSEP) sur la procédure mise en place par l’UPEC et sur ses résultats. Exposé suivi  de l’intervention de Jean-Marc Geib, directeur de la section des formations et diplômes à l’AERES, qui a expliqué de façon détaillée les attentes et les objectifs des experts de l’AERES quand ceux-ci évaluent les dossiers des formations (que nous avons à élaborer pour mai 2013). L’AERES évalue les dossiers de réhabilitation et de cohabilitation, mais ne décide pas de l’avenir d’une formation : c’est le MESR in fine qui a la décision. Sa propre évaluation procède de l’autoévaluation de la formation, elle-même dans le cadre de l’autoévaluation de l’établissement. Les critères essentiels sont les suivants (eux-mêmes déclinés en plusieurs pts) : Projet pédagogique – Insertion professionnelle et poursuite d’études – Pilotage de la formation – Outils de l’accompagnement pédagogique. Pour chacun de ces critères, l’AERES demande un développement écrit  et non pas des items cochés.
    Les questions qui ont suivi ont porté sur :
    -   La sincérité : comment la vérifier, d’une part, comment l’afficher, d’autre part ? En particulier, l’AERES ne nous donne-t-elle pas, finalement les figures de rhétorique imposées, attendues pour satisfaire à l’évaluation ? Quel degré de réel derrière la « machine à discours » ?
    -          Le conseil de perfectionnement qui doit présider à chaque formation : quid des licences générales et des masters Recherche ?
    -          La notation (de A+ à C) et les effets des disciplines sur celle-ci
    Enfin, nous avons entendu une communication critique d’Isabelle Berrebi-Hoffmann, sociologue au CNRS et au CNAM, qui a dressé un panorama historique des relations entre Etat et professions à travers le prisme des experts (qui évalue, comment, pourquoi et pour quoi ?). Le débat a fait émerger les termes critères, indicateurs, pilotage, évaluation démocratique, action publique, etc.

    A l’issue de la journée, plusieurs propositions ont émergé pour une meilleure concertation des enseignants et pour une amélioration de l’évaluation des enseignements à la Faculté :
          -   En octobre, un groupe de travail inter-départements (un représentant de chacun) qui confrontera les questionnaires d’évaluation des enseignements pour apprécier les points communs, les spécificités, les items à conserver ou à laisser pour l’évaluation des formations. Il faudra également intégrer à la réflexion le niveau master et construire des questionnaires/entretiens répondant aux spécificités des formations (recherche et pro).
          -   Même période : faire appel aux collègues intéressés pour réfléchir sur les questionnaires d’évaluation des formations (niveaux Licence et Master dissociés) soumis aux étudiants de l’UFR par le SSEP. Il s’agit de mieux les adapter à la Faculté et d’y insérer des questions ouvertes qui sollicitent davantage les étudiants.
        -   Enfin, prévoir des périodes ou plages horaires pour faire passer ces différentes évaluations : une semaine à chaque fin de semestre pour les enseignements (par ex semaine 10) à l’ECUE ou à l’UE (à déterminer) ; une plage de 2 semaines pour les formations (au 2ème semestre), en fonction justement des calendriers divers des formations. Un principe : faire remplir sur papier, et en cours, autant que possible – seul moyen d’obtenir des pourcentages significatifs. Ce qui implique une organisation concertée bien en amont entre : SSEP, direction Faculté, direction de départements, responsables d’années et de filières.
         -   Une suggestion : soumettre l’évaluation des enseignements en L1 au 2ème semestre seulement > étudiants mieux intégrés à l’université et à sa culture, plus stables, plus à même de prendre du recul par rapport aux enseignements reçus.

    Isabelle Laborde-Milaa, Vice-doyen à la pédagogie

    P.S.1: les enregistrements sonores des conférences sont dans l'actualité de l'intranet de l'université.

    lundi 30 janvier 2012

    Cérémonie de vœux à la Maison des langues


    Lundi 23 janvier, Jeanne-Marie Boivin a présenté à la Maison des langues ses vœux aux personnels enseignants et administratifs de la Faculté des LLSH, de la direction et des services centraux de l’Université. Inaugurée en novembre, la Maison des langues abrite depuis la rentrée les enseignements du LEA-Créteil, de la Formation continue d’Anglais et de toutes les langues vivantes pour non-spécialistes de la Faculté.

    La présidente de l’Université, Simone Bonnafous, a remis les palmes académiques à Martine Dauzier, maître de conférences en langue et littérature du Moyen Âge, assesseure aux relations internationales de la Faculté, et a remis la médaille de l’université à quatre jeunes retraités : Françoise Barthélémy, maître de conférences en langue et littérature allemandes, chargée de mission à la mobilité internationale et aux langues de l’Université ; Alain Gigandet, maître de conférences en histoire de la philosophie antique ; Ulrich Theiss, maître de conférences en allemand pour le LEA ; Jean-Louis Voisin, maître de conférences en histoire romaine.

    Téléchargez le discours de vœux du doyen

    mardi 24 janvier 2012

    La Faculté des Lettres Langues et Sciences Humaines a lancé, le 17 janvier, la première de ses « Journées pédagogiques »


    À l’heure où l’on ne parle plus dans les université que d’Idex, Labex, Equipex… et autres incitations à y faire toujours plus de recherche, la Faculté des LLSH souhaite ainsi promouvoir et mettre à l’honneur la première mission des enseignants-chercheurs en dédiant chaque année, à partir de 2011-2012, des journées à la pédagogie.

    Cette première journée a été une réussite, tant par l’assistance (60 participants environ, matin et après-midi) que par la qualité des débats, riches et animés.

    La matinée, consacrée aux réunions des équipes pédagogiques de la Faculté, a commencé par une grande réunion commune sur la L1 pluridisciplinaire. Elle a permis d’entendre les bilans synthétiques de deux responsables de L1 (Anglais et Histoire) puis le bilan spécifique du chargé de mission pour l’expression française, qui ont lancé une longue discussion entre tous les participants. D’où il ressort que, outre les améliorations à apporter dans le bloc 2 et certains enseignements transversaux, la préoccupation fondamentale est le travail des étudiants, ou plutôt leur mise au travail. Comment les enseignants peuvent-ils les amener à se prendre en charge pour mieux apprendre et mieux s’approprier leurs études ? Ces objectifs passent par les modes d’enseignement et les formats de cours, certes, mais ne s’y réduisent pas. Entre échec et progrès, entre autonomie et assistance, la marge est étroite, toujours à (re)définir – en témoignent les échanges vifs – compte tenu de la diversité de nos étudiants et de nos formations.

    Ont suivi les réunions séparées par départements et par niveaux (L2/L3 et M), où les équipes pédagogiques se sont retrouvées, cette fois, dans leur discipline.
    Un buffet a ensuite réuni les participants; les échanges ont pu se poursuivre de façon plus informelle pendant ce déjeuner convivial.

    L’après-midi, un colloque sur La Nouvelle Licence a examiné sous tous ses aspects, factuels et théoriques, historiques et problématiques, l’arrêté du 1er août 2011. Trois interventions successives ont structuré et nourri les débats :

    - Isabelle Laborde-Milaa (linguiste, maître de conférences et vice-doyenne de la Faculté en charge de la pédagogie) a passé au crible l’arrêté dans ses points forts, en lui confrontant nos maquettes actuelles de licence. Conclusion : de menues modifications restent à faire (essentiellement les volumes horaires), mais l’organisation de nos formations et nos dispositifs pédagogiques sont d’ores et déjà en conformité avec les préconisations de l’arrêté.

    - Francine Demichel (juriste, professeure émérite à l’Université Paris 8 et directrice de l’Enseignement supérieur entre 1997 et 2002) a brossé une rétrospective très éclairante des 20 dernières années de réformes ministérielles en matière de licence, depuis 1991 (réforme Jospin-Lang). Semestrialisation, compensation, professionnalisation, espace européen : autant de thèmes-clés remis en perspective et analysés dans leur évolution. Un point de vue aussi expert que critique et stimulant, interrogeant le pourquoi et le comment des réformes à appliquer.

    - Frédéric Neyrat (sociologue, maître de conférences à l’Université de Limoges et co-directeur du GRESCO) a clos ce colloque en posant la question : « La déclinaison des diplômes en termes de compétences signifie-t-elle un déclin des savoirs ? ». La notion, en usage exponentiel depuis les années 1990, a d’abord été décryptée à travers son articulation avec les champs de la formation continue (dont la VAE), les certifications professionnelles, la pédagogie par objectifs. Au final : comment, dans les disciplines, travailler avec les compétences (et les référentiels à venir) sans les découpler des savoirs ? F. Neyrat a ouvert des pistes et complété celles tracées par F. Demichel.



    Bonne nouvelle : la pédagogie intéresse les enseignants, les enseignants-chercheurs et les doctorants, demandeurs d’une réflexion collective approfondie et détachée des enjeux pratico-pratiques et à court terme des jurys, grilles, etc. Une réflexion également hors des sentiers battus, qu’ont su tout à la fois proposer et susciter les conférenciers.

    Que tous les partenaires et participants de cette première Journée Pédagogique soient ici remerciés pour leur implication.

    Isabelle Laborde-Milaa, Vice-doyen à la pédagogie

    P.S.1: les enregistrements sonores des conférences sont dans l'actualité de l'intranet de l'université.

    P.S.2: des documents pour mieux comprendre l'arrêté Nouvelle licence peuvent être téléchargés.