lundi 30 janvier 2012

Cérémonie de vœux à la Maison des langues


Lundi 23 janvier, Jeanne-Marie Boivin a présenté à la Maison des langues ses vœux aux personnels enseignants et administratifs de la Faculté des LLSH, de la direction et des services centraux de l’Université. Inaugurée en novembre, la Maison des langues abrite depuis la rentrée les enseignements du LEA-Créteil, de la Formation continue d’Anglais et de toutes les langues vivantes pour non-spécialistes de la Faculté.

La présidente de l’Université, Simone Bonnafous, a remis les palmes académiques à Martine Dauzier, maître de conférences en langue et littérature du Moyen Âge, assesseure aux relations internationales de la Faculté, et a remis la médaille de l’université à quatre jeunes retraités : Françoise Barthélémy, maître de conférences en langue et littérature allemandes, chargée de mission à la mobilité internationale et aux langues de l’Université ; Alain Gigandet, maître de conférences en histoire de la philosophie antique ; Ulrich Theiss, maître de conférences en allemand pour le LEA ; Jean-Louis Voisin, maître de conférences en histoire romaine.

Téléchargez le discours de vœux du doyen

mardi 24 janvier 2012

La Faculté des Lettres Langues et Sciences Humaines a lancé, le 17 janvier, la première de ses « Journées pédagogiques »


À l’heure où l’on ne parle plus dans les université que d’Idex, Labex, Equipex… et autres incitations à y faire toujours plus de recherche, la Faculté des LLSH souhaite ainsi promouvoir et mettre à l’honneur la première mission des enseignants-chercheurs en dédiant chaque année, à partir de 2011-2012, des journées à la pédagogie.

Cette première journée a été une réussite, tant par l’assistance (60 participants environ, matin et après-midi) que par la qualité des débats, riches et animés.

La matinée, consacrée aux réunions des équipes pédagogiques de la Faculté, a commencé par une grande réunion commune sur la L1 pluridisciplinaire. Elle a permis d’entendre les bilans synthétiques de deux responsables de L1 (Anglais et Histoire) puis le bilan spécifique du chargé de mission pour l’expression française, qui ont lancé une longue discussion entre tous les participants. D’où il ressort que, outre les améliorations à apporter dans le bloc 2 et certains enseignements transversaux, la préoccupation fondamentale est le travail des étudiants, ou plutôt leur mise au travail. Comment les enseignants peuvent-ils les amener à se prendre en charge pour mieux apprendre et mieux s’approprier leurs études ? Ces objectifs passent par les modes d’enseignement et les formats de cours, certes, mais ne s’y réduisent pas. Entre échec et progrès, entre autonomie et assistance, la marge est étroite, toujours à (re)définir – en témoignent les échanges vifs – compte tenu de la diversité de nos étudiants et de nos formations.

Ont suivi les réunions séparées par départements et par niveaux (L2/L3 et M), où les équipes pédagogiques se sont retrouvées, cette fois, dans leur discipline.
Un buffet a ensuite réuni les participants; les échanges ont pu se poursuivre de façon plus informelle pendant ce déjeuner convivial.

L’après-midi, un colloque sur La Nouvelle Licence a examiné sous tous ses aspects, factuels et théoriques, historiques et problématiques, l’arrêté du 1er août 2011. Trois interventions successives ont structuré et nourri les débats :

- Isabelle Laborde-Milaa (linguiste, maître de conférences et vice-doyenne de la Faculté en charge de la pédagogie) a passé au crible l’arrêté dans ses points forts, en lui confrontant nos maquettes actuelles de licence. Conclusion : de menues modifications restent à faire (essentiellement les volumes horaires), mais l’organisation de nos formations et nos dispositifs pédagogiques sont d’ores et déjà en conformité avec les préconisations de l’arrêté.

- Francine Demichel (juriste, professeure émérite à l’Université Paris 8 et directrice de l’Enseignement supérieur entre 1997 et 2002) a brossé une rétrospective très éclairante des 20 dernières années de réformes ministérielles en matière de licence, depuis 1991 (réforme Jospin-Lang). Semestrialisation, compensation, professionnalisation, espace européen : autant de thèmes-clés remis en perspective et analysés dans leur évolution. Un point de vue aussi expert que critique et stimulant, interrogeant le pourquoi et le comment des réformes à appliquer.

- Frédéric Neyrat (sociologue, maître de conférences à l’Université de Limoges et co-directeur du GRESCO) a clos ce colloque en posant la question : « La déclinaison des diplômes en termes de compétences signifie-t-elle un déclin des savoirs ? ». La notion, en usage exponentiel depuis les années 1990, a d’abord été décryptée à travers son articulation avec les champs de la formation continue (dont la VAE), les certifications professionnelles, la pédagogie par objectifs. Au final : comment, dans les disciplines, travailler avec les compétences (et les référentiels à venir) sans les découpler des savoirs ? F. Neyrat a ouvert des pistes et complété celles tracées par F. Demichel.



Bonne nouvelle : la pédagogie intéresse les enseignants, les enseignants-chercheurs et les doctorants, demandeurs d’une réflexion collective approfondie et détachée des enjeux pratico-pratiques et à court terme des jurys, grilles, etc. Une réflexion également hors des sentiers battus, qu’ont su tout à la fois proposer et susciter les conférenciers.

Que tous les partenaires et participants de cette première Journée Pédagogique soient ici remerciés pour leur implication.

Isabelle Laborde-Milaa, Vice-doyen à la pédagogie

P.S.1: les enregistrements sonores des conférences sont dans l'actualité de l'intranet de l'université.

P.S.2: des documents pour mieux comprendre l'arrêté Nouvelle licence peuvent être téléchargés.